Infolettre # 15: Semaine du 23 septembre

Contenu du panier : Choix de poireaux ou betteraves, tomates, tomates cerises, edamame, choix de basilic ou coriandre, laitue, choix d’aubergines ou roquette, poivrons, citrouille, fleurs d’ail

Recette de la semaine : Potage à la citrouille de Mami Maxine

Eh bien, les fortes gelées sont finalement arrivées! Les météorologues disent que l’automne commence officiellement le 22 septembre, lorsque l’équateur est exactement aligné avec le Soleil , mais nous ne s’entendent pas . Pour nous, l’automne arrive toujours avec la première gelée . La gelée a été annoncé longtemps à l’avance, donc heureusement, nous avons eu le temps de se préparer, autant que possible, en récoltant ou en couvrant une partie des cultures les plus sensibles au gel, et de nous préparer mentalement pour perdre le reste. Donc, désolée de le dire, mais c’est la fin de la saison de basilic, mes amiEs .

Cette semaine, nous aimerions partager avec vous quelques réflexions sur le travail agricole, et l’immense privilège de travailler dans une coopérative. Quand Heather ne travail pas aux champs, elle joue du trombone avec une fanfare militante ( comme certains d’entre vous se souviennent peut-être de la fête de récoltes de l’an dernier!) . La semaine dernière, le groupe est descendu à St- Rémi afin de jouer pour quelques-uns des plus de 2000 travailleurs agricoles migrants dans la région. Chaque année, ce gig offre un  rappel important à quel point le système alimentaire québécois dépend de cette main-d’œuvre massive, qui reçoit très peu de reconnaissance ou de respect sur la scène publique . Le Programme des travailleurs agricoles saisonniers fédéral (PTAS ) a été créé au moment où l’agriculture industrielle a commencé à remplacer les petites fermes diversifiées afin de pouvoir recruter des travailleurs saisonniers pour faire un travail que peu de Canadiens sont prêts à faire, mais sur lequel tous dépendent.

En discutant avec les organisateurs du Centre des travailleurs migrants à St- Rémi, les nombreux défis à obtenir des conditions de travail équitables pour ces travailleurs ont été soulignés. Les employeurs détiennent énormement de pouvoir sur les travailleurs migrants, qui ne sont autorisés à demeurer au Canada que pour travailler sur une ferme en particulier, ce qui leur rend très vulnérable envers leur employeur en termes d’heures de travail, conditions de travail, conditions de logement, l’accès aux services médicaux, et même le droit de quitter la ferme ou de recevoir des visiteurs.  Alors que de nombreux employeurs semblent traiter leurs employés saisonniers avec le respect qu’ils méritent le programme est facilement abusé. Plus récemment, des modifications au programme national d’assurance-emploi signifie que même si les travailleurs migrants contribuent à la caisse de la même manière que tout travailleur canadien , ils n’auront plus accès aux prestations parentales.

Face à une telle réalité difficile pour tou(te)s ces travailleurs agricoles, nous nous rappellons à quel point nous sommes chanceuses de pouvoir travailler dans le cadre d’une coopérative où les trois travailleurs sont également les propriétaires et les gestionnaires de la ferme, ce qui nous permettra de prendre collectivement les décisions qui nous impactent. Nous vous remercions, nos partenaires dans ce projet, de soutenir notre modèle à petite échelle, non- hiérarchique.  Si vous souhaitez vous impliquer dans la lutte pour la justice pour les travailleurs migrants, vous pouvez contacter les centres de travailleurs migrants à St- Rémi et St- Eustache, ou par des groupes basés à Montréal Personne n’est illégal et le Centre des travailleurs immigrants.

Pour plus d’informations :

Article dans Le Devoir au sujet des travailleurs à St- Rémi -Français

Blog sur les luttes des travailleurs migrants au Canada – anglais et en français

Article dans le périodique Ababord -Français